Les méthodes de protection

Si l’on suspecte un chien d’être atteint de leishmaniose, plusieurs examens complémentaires permettent de confirmer ou non le diagnostic. Il est notamment possible de réaliser une sérologie, examen qui consiste en une prise de sang puis une analyse permettant de détecter la présence d’anticorps dirigés contre les leishmanies au sein de l’organisme. Un chien peut alors être séronégatif ou séropositif à la leishmaniose. En fonction des résultats des examens complémentaires et des signes cliniques que le chien présente, on lui attribue un stade clinique allant du stade I au stade IV. Le stade I est de bon pronostic tandis que le stade IV est de mauvais pronostic. C’est également ce stade qui va orienter la prise en charge thérapeutique du chien.

Un traitement spécifique est possible mais il est coûteux, long et il ne permet pas une guérison complète du chien. Le traitement permet donc de limiter les signes cliniques et est à adapter au cas par cas. De plus, dans les stades les plus avancés de la maladie, une insuffisance rénale se met en place, justifiant une prise en charge supplémentaire. Parfois, les chiens sont dans un état tellement faible que la mise en place d’un traitement peut être difficile.

Ainsi, le meilleur moyen pour empêcher la contraction de cette maladie reste la protection. L’objectif est donc d’éviter au maximum qu’un chien se fasse piquer par un phlébotome pour empêcher une transmission de leishmanies.

Comment puis-je protéger mon chien ?

Plusieurs méthodes de protection contre les phlébotomes sont aujourd’hui possibles :

  • Utiliser un répulsif contre les phlébotomes : certaines molécules permettent de repousser les phlébotomes avant qu’ils ne piquent un chien. C’est notamment le cas de la deltaméthrine, molécule contenue dans le collier Scalibor® qui diffuse sur toute la surface du corps depuis le collier et permet ainsi de repousser les phlébotomes ;
  • Ne pas faire sortir les chiens au crépuscule : certains phlébotomes ayant une activité au crépuscule, les chiens sont plus susceptibles de se faire piquer à ce moment de la journée ;
  • Vacciner son chien contre la leishmaniose : les chiens séronégatifs seulement peuvent être vaccinés afin de réduire le risque de développer la maladie. Un vaccin est disponible en France, néanmoins il n’empêche pas un chien d’être infecté et les autres mesures citées précédemment doivent aussi s’appliquer aux chiens vaccinés.

Ces mesures de prévention sont non seulement à considérer durant les périodes d’activité du vecteur chez les chiens vivant au sein de zones où les phlébotomes sont présents mais aussi chez les chiens qui sont susceptibles de séjourner au sein de ces zones, au cours de vacances par exemple. N’hésitez pas à en discuter avec votre vétérinaire.

Comme nous l’avons vu dans la partie dédiée aux causes et transmission, la leishmaniose est une zoonose. Une vigilance toute particulière doit alors être apportée en cas de présence de personnes immunodéprimées et d’enfants. Les méthodes de prévention citées précédemment sont donc fondamentales non seulement pour la santé et le bien-être des chiens mais aussi des personnes qui composent le foyer.

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